Légion SS Wallonie, Front de l'Est, 1941. Légende : "Un service religieux dans le voisinage immédiat des premières lignes." |
Il se trouve que, même sur les sites et les forums les plus "éclairés", j'entends peu ou prou toujours la même rengaine sur notre "civilisation judéo-chrétienne", que ce soit en louanges comme en critiques acerbes; je n'interviendrai pas sur le thème de la présence des Juifs en France sur le plan historique, mais bien plutôt sur l'escroquerie étymologique du terme "judéo-chrétien", qui est une interprétation purement théologique de la religion chrétienne, d'obédience profondément pharisienne, et dénuée de sens depuis près de 2000 ans.
"Le judéo-christianisme triomphant en 49, s'effondrera; le christianisme paulinien commencera sa destinée triomphale. Au seuil de cette époque se situe le concile de Jérusalem, qui en marque les données; à son terme la chute de Jérusalem qui tranche les questions." (Jean DANIELOU, L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s., Points Histoire, Tours 1999, p. 37).
"Disons-le, cette Eglise judaïsante [...] supportait mal la greffe de l'Évangile. Elle était ainsi vouée à disparaître. Nous la verrons s'éteindre au terme d'une lente agonie" (Maurice VALLERY-RADOT, L'Église des premiers siècles, Collection Tempus, Paris 2006, p. 131).
"De retour à Antioche vers 48, Paul [l'apôtre des nations] et Barnabé rendent compte de leur mission dont le succès, qui dépassait toutes les prévisions, est considéré comme l'œuvre de l'Esprit-Saint. Toutefois, l'afflux des conversions soulevait un problème. [...] La question se posait toujours de savoir comment admettre dans l'Église les nouveaux convertis. A part les Juifs de race, on distinguait soit les païens d'origine, soit des ressortissants de la mouvance judaïque." (Maurice VALLERY-RADOT, ibid. p. 105.)
"[S]ous les pas de saint Paul, le terrain était bien souvent miné par les Juifs qui ne lui pardonnaient ni sa conversion ni son action apostolique. Il y avait pire. Des prédicateurs 'judéo-chrétiens', dits prédicateurs judaïsants, firent de même. Demeurés fidèles aux pratiques du judaïsme et les estimant obligatoires pour tous, [...] [n]ous avons rencontré ces prédicateurs à Antioche où ils tentèrent de séparer Pierre et Paul. On les retrouvera en Galatie où leur prédication fut sur le point de faire chavirer les Églises que venait de fonder l'Apôtre des Nations. Les voici maintenant à l'œuvre à Corinthe. Ils y perturbent la jeune Église déjà si chancelante [...] Les judaïsants parachèvent leur action dissolvante en dénigrant violemment Paul. A ces attaques, nous devons l'épître aux Galates, toute frémissante d'émotion." (Maurice VALLERY-RADOT, ibid., p. 123).
Du point de vue ethnique et culturel et en tout contexte, les judéo-chrétiens ne sont pas des Européens mais des Juifs, convertis au christianisme au Ier siècle, qui voulaient garder les observances juives dont la circoncision "et l'interdiction de manger avec les non-juifs, c'est-à-dire avec les païens convertis" (Jean DANIELOU, ibid., p. 32).
Or, dès l'origine les Apôtres ont reconnu que la communauté chrétienne était ouverte aux païens (aux nations...) Ceci posera un problème aux "judéo-chrétiens" qui se "sentaient toujours liées par les observances juives" (Jean DANIELOU, ibid., p. 29-32).
"[U]n fait constant : dans toute ville où la pénétration de l'Évangile atteignait un niveau dangereux pour lui, le judaïsme traditionnel qui montait la garde s'efforçait par tous les moyens de livrer l'apôtre [saint Paul] et ses collaborateurs aux autorités romaines dans l'espoir de les faire condamner à mort, à tous le moins à la prison..." (Maurice VALLERY-RADOT, ibid., p. 118). Au départ et tout au long par la suite, la persécution antichrétienne venait bien des Juifs et non des Romains.
"Furent l'objet de leur vindicte Jean, Etienne et Paul, ainsi que les premiers évêques de Jérusalem, Jacques et Siméon. Si Pierre, Jean et Paul échappèrent miraculeusement à la mort, les autres furent exécutés. Pour le sacerdoce juif, le christianisme, qui lui faisait perdre sa raison d'être, se présentait comme la plus redoutable des hérésies qu'il importait dès lors d'éradiquer dans l'œuf en faisant périr sinon tous ses adeptes du moins les meneurs. [...] Un Juif devenu chrétien se mettait automatiquement hors la Loi mosaïque encourant ainsi la peine de mort par lapidation. L'animosité de la Synagogue contre les chrétiens perdura. Les Juifs n'hésitaient pas à les dénoncer à la justice romaine .[..] C'est ainsi que l'évêque de Smyrne, Polycarpe fut brûlé vif et le futur pape Calixte condamné aux mines en Sardaigne..." (Maurice VALLERY-RADOT, ibid., p. 329-330-407).
Un autre élément à prendre en considération est qu'à cette époque, "les pharisiens étaient favorables aux hébreux et hostiles aux hellénistes" (Jean DANIELOU, ibid., p.15). Il existait un courant juif favorable à l'hellénisme dès le IIIe siècle av. J.-C. Or, précisément, le christianisme se répand rapidement chez les hellénistes, païens et juifs, à Antioche [...] Les pharisiens qui n'acceptaient pas Jésus, n'acceptaient pas plus les hellénistes. Ils se rapprochèrent donc des "judéo-chrétiens" et des premiers gnostiques pour contrer les développements du christianisme à l'intérieur de l'Église [...] Ils tentèrent un coup de force au concile de Jérusalem en 49, où l'on vit des "chrétiens de la secte des pharisiens" défendre la thèse de la circoncision des gentils (Jean DANIELOU, ibid., p. 38)... "Pierre au nom des Apôtres, Jacques au nom des anciens tranchent en faveur de Paul. ... Cette décision capitale marque la rupture du christianisme et de la communauté juive, qui va aller en s'accusant dans les années suivantes" (Jean DANIELOU, ibid., p. 38)
Dehors donc l'élément "judéo-"... Aujourd'hui, parler de "civilisation européenne judéo-chrétienne" est donc une parfaite imposture, et même une volonté de désunion et de sape des peuples européens aryens. Ce "judéo-christianisme" s'est éteint en 49 ap. J-C. On retrouvera ensuite les "judéo-chrétiens" dans les sectes hérétiques gnostiques, marcionites, ébionites, les valentiniens, les tatianistes, et dans l'hérésie montaniste. (Jean DANIELOU, ibid., p . 106, 107, 130-132).
"A la suite de l'enseignement de Saint Irénée, tout un courant défavorable au "judéo-christianisme" va s'amplifier dès la fin du IIe siècle, prolongé plus tard par celui d'Origène. "Tous deux considèrent que les judéo-chrétiens forment désormais une secte... Saint Jérôme écrira à leur sujet: 'Ils se veulent chrétiens et juifs. Ils ne sont ni Juifs, ni chrétiens'" (Maurice VALLERY-RADOT, ibid., p. 164-165).
Il faut en finir avec ce terme trompeur de "judéo-chrétien" pour être honnête avec la vérité historique de notre culture, de notre histoire et de notre substrat religieux; que le christianisme soit né en Orient dans une région aux influences multiples, dont celle du judaïsme, cela est su et assumé par tous. En revanche, il s'en est très rapidement éloigné pour s'helléniser, puis s'occidentaliser, se coupant une paire de siècles après sa genèse de ses rares éléments judaïsants, ce qui interdit toute revendication civilisationnelle juive sur le christianisme. Cette interprétation erronée de la Foi, portée par des branches confessionnelles et autres sous-courants aux actions centrifuges à l'aube du christianisme, n'était qu'un outil pour mieux conserver celui-ci dans le sein de la religion juive, ce qui fut un échec, condamné dès le milieu du Ier siècle.
En vérité, chacun dans nos mouvances est libre de penser ce que bon lui semble au sujet du christianisme, de sa genèse et de ses accomplissements comme de son dépérissement actuel, dilué entre son internationalisation édulcorante, son infiltration gauchisto-marxisante et son dépérissement liturgique; chacun peut se forger la conviction que le christianisme est un élément étranger à toute vraie culture aryano-européenne, comme il peut déterminer qu'il s'agit d'un trait fondateur de notre identité passée. En revanche, ce qu'il faut bannir absolument de nos discours et de nos pensées, c'est cette idée que le christianisme serait "judéo-chrétien", et qu'aujourd'hui encore on pourrait jeter un regard en arrière et le nommer ainsi. Il s'agit d'une imposture de plus des Juifs, déterminés à tout relier à leur désert originel et à leur monothéisme branlant, afin de récupérer et de pourrir de l'intérieur tout autre courant, mouvement ou inspiration qui pourrait leur porter tort.
Ne pas tomber dans ce piège lexico-sémantique, c'est combattre déjà le poison distillé par la bien-pensance et les médias aux ordres, de même que sonner le rappel pour tous nos camarades égarés, qui se laissent aller à une fois de plus rattacher leur étant à l'inévitable Israël. Car nous proclamer de culture judéo-chrétienne, c'est bien évidemment annoncer de manière pernicieuse que les Juifs ont leur place ici, et que nos destinées sont communes. Rien n'est plus faux. Face à ces menteries effrontées et pourtant très facilement dissipées, dressons-nous une fois de plus, non pas pour le christianisme en lui-même, mais pour la Vérité, et pour l'assainissement moral et intellectuel de nos rangs. Si nous voulons juger de la valeur d'action du christianisme, il faut déjà dégager sa vraie nature de la gangue de propagande qui l'entoure; peut-être tendrons-nous alors à promouvoir le christianisme positif, comme les Allemands Nationaux-Socialistes des années 1930-1940...
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